L’empreinte carbone, pourquoi c’est pratique ?

L’empreinte carbone, un outil de mesure accessible

Si l’empreinte carbone est aussi populaire dans les médias et la presse spécialisée, c’est parce qu’elle se conçoit facilement. Elle correspond à la quantité de GES émise dans l’atmosphère par une activité donnée. Elle s’applique autant à un trajet en voiture, que la fabrication d’un téléphone ou le stockage de données informatiques. Accessible à tous, elle est à la fois utilisée par les particuliers, les entreprises et les Etats pour évaluer leurs émissions.

 

L’empreinte carbone, un outil de mesure global

L’empreinte carbone est surtout un outil complet. Prenez une voiture. Comment calculer un impact global comprenant les trajets, la fabrication, le recyclage des pièces en fin de vie ? Grâce à l’empreinte carbone ! Il suffit de faire une simple addition sur tout le cycle de vie du produit ou du service. L’empreinte carbone prend donc en compte une approche globale qui est liée à tout le cycle de vie d’un produit, de sa production à sa consommation finale, en passant par son transport. Cet indice est très intéressant pour mesurer l’impact réel des organisations d’un Etat.

 

L’empreinte carbone, un outil de mesure unique

L’empreinte permet également d’agréger différents gaz à effet de serre dans la même équation. Méthane, dioxyde de carbone, azote… Le CO2 étant le gaz majoritaire dans les émissions humaines, tous ces gaz s’expriment en équivalent CO2. Par exemple, la quantité de méthane émise sera convertie en quantité équivalente de CO2 émis. Ce qui permet d’aboutir à un résultat comparable entre différentes activités. Vous pouvez comparer l’impact d’un repas avec la fabrication d’un ordinateur !

 

De l’empreinte carbone au bilan carbone

L’empreinte carbone permet de réaliser un bilan carbone. Il comptabilise les émissions de GES d’une personne, d’un bien ou d’une entreprise sur une année. Et donne une idée de ce qui doit être réduit ou équilibré. En France, il est obligatoire pour les entreprises de plus de 500 salariés (ou plus de 250 dans les DOM). Au sein d’une entreprise, le bilan carbone permet de définir des stratégies à adapter en fonction du domaine d’activité. Une politique environnementale est alors fixée et un panel d’actions possibles est déterminé. La réalisation d’un bilan carbone s’inscrit dans une démarche plus importante liée à ce qu’on nomme la RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises). Si la lutte contre le réchauffement climatique est essentielle, elle s’accompagne de plusieurs motivations, comme :

  • construire un avantage concurrentiel nouveau
  • renforcer son image de marque
  • accéder à de nouveaux marchés et de nouveaux financements

 

Complément : le calcul théorique de l’empreinte carbone

 

Pour que l’empreinte carbone soit exprimée en une seule unité, la quantité des gaz autres que le CO2 est convertie en quantité de CO2 équivalente. On parle ainsi d’équivalent CO2, le CO2e. Comment est-ce possible ? C’est là qu’intervient le potentiel de réchauffement global d’un gaz, ou PRG. Il s’agit du pouvoir réchauffant d’une masse d’un certain gaz rapporté au pouvoir réchauffant de la même masse de CO2, sur un siècle. Ainsi, le PRG du CO2 est de 1 et celui du méthane CH4 est de 28. Cela signifie qu’un kilogramme de CH4 réchauffera l’atmosphère 28 fois plus qu’un kilogramme de CO2. Bon, et l’empreinte carbone dans tout ça ? Prenons un petit exemple. Considérons un objet dont la production émet 15 kilos de méthane et 250 kilos de CO2. Son empreinte carbone se calcule alors simplement : 250 + 15 × 28 = 670kg de CO2e. Même si, par habitude, elle est souvent exprimée en CO2, l’empreinte carbone prend en compte tous les gaz à effet de serre dans son calcul.

Quel lien entre impact carbone et climat ?

 

Si la pollution plastique fait beaucoup parler d’elle, a priori, ce n’est pas elle qui est responsable des phénomènes météorologiques anormaux. C’est davantage la concentration de plus en plus élevée de GES dans l’atmosphère. Plus cette concentration est forte, plus il est difficile pour la chaleur terrestre de s’évacuer.

 

 

 

 

 

Quel lien entre impact carbone et COP 21 ?

 

Pendant la COP 21, les dirigeants se sont accordés pour limiter la hausse des températures à +1.5°C par rapport à l’ère préindustrielle (1750) d’ici 2050. Or l’augmentation de la température est intimement liée à la concentration de GES dans l’atmosphère.

 

Quelle est l’évolution de la concentration de GES ?

 

Selon les scientifiques, il faut éviter que la concentration en GES n’excède trop fortement le seuil de 400 ppm (partie par million) contre 278 ppm à la fin du XVIIIème siècle. Or selon les dernières études nous sommes actuellement à 417 ppm. Aujourd’hui, les directions prises par les pays signataires de l’accord de Paris ne vont pas dans le sens d’une limitation à +1,5°C. Les Nations Unies ont pu sonder les ambitions de chaque pays et conclure que le chemin emprunté conduirait à une hausse de +3,2°C à la fin du siècle. Malheureusement, ce scénario pourrait engendrer des conséquences climatiques majeures : canicules (avec des records pouvant atteindre 54,4°C en France), sécheresses, cyclones, etc. Le tout entraînant des migrations, des famines, des disparitions d’espèces, etc. D’où la mobilisation croissante de citoyens aujourd’hui, pour obliger les entreprises et les États à limiter leur empreinte carbone ! C’est par l’individuel et le collectif que des progrès pourront apparaître progressivement.

Le saviez-vous ? L’empreinte carbone peut s’utiliser de deux façons. Pour mesurer son impact environnemental. Et pour trouver des solutions pour le contrebalancer, afin de séquestrer ou réduire les émissions de CO2. De nombreux projets de compensation carbone ont vu le jour, comme des programmes de reforestation.

Mais l’efficacité de la compensation carbone n’a pas encore été prouvée. On ne sait pas donc pas si elle permet de diminuer les émissions de GES durablement. Bien que très utile et pertinente, l’empreinte carbone ne prend en compte certains aspects, comme la production des déchets, la pollution, l’extinction de la biodiversité ou encore l’épuisement des ressources naturelles. Il existe d’autres indicateurs d’impact environnemental, comme par exemple l’empreinte écologique, qui précise notamment le “jour de dépassement”.

https://thetrustsociety.fr/blogs/la-vie-en-jaune/qu-est-ce-que-l-empreinte-carbone

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