Comment bien vivre votre confinement en 5 conseils ?

Bon, et bien ça y est… après la découverte du confinement, puis le déconfinement, voici venu le temps du reconfinement. Pour certains, celui-ci est mieux vécu que le précédent du fait de la courbe d’expérience. Pour d’autres, au contraire, le choc est violent. En avant-propos, il faut bien avoir conscience que ce nouveau confinement n’a rien à voir avec le premier ; pas du fait des règles à appliquer, mais des raisons pour lesquelles nous sommes confinés. Pour le premier, nous étions tétanisés par ce nouveau virus et, finalement, cela nous semblait être la seule réponse possible. Nous étions des combattants immobiles. Pour ce reconfinement, la raison est simple et elle est collective : nous avons échoué toutes et tous à appliquer parfaitement les règles barrières : soirées, mariages, plages bondées, réunions familiales etc etc. Là, ce reconfinement, c’est pour renvoyer chez eux les mauvais élèves que nous avons été… psychologiquement, il est très différent de participer à une lutte collective que de se retrouver mis au coin par l’instituteur !

 

Bref… nous voilà repartis pour quelques semaines chez nous en croisant les doigts pour que ce soit le dernier épisode de cette saga qui n’a déjà que trop duré. Comme l’on probablement déjà constaté les personnes qui écoutent mon podcast, Happy Work, j’essaye de donner quelques trucs et astuces pour mieux vivre cette période et cet article ne fait pas exception à la règle. Ainsi, voici 5 conseils simples pour mieux vivre votre confinement.

1-   Ne travaillez pas 48 minutes de plus que d’habitude chaque jour

Une récente étude de Harvard et de la New York University a montré qu’un télétravailleur allait travailler en moyenne 48,5 minutes de plus chaque jour, soit 4 heures par semaine. Ce qui est intéressant, c’est de mettre en parallèle ce chiffre avec la durée moyenne de transport pour aller à son travail : 50 minutes !  En gros, beaucoup de télétravailleur remplacent leur temps de transport par du temps de travail… et là, je dis STOP et ce pour deux raisons. Il est fondamental, plus que jamais de prendre soin de vous. C’est en période anxiogène qu’il est important de ne pas s’oublier au passage, de se préserver des moments pour soi afin de faire redescendre la pression. Ces 50 minutes de « bonus », utilisez-les chaque jour pour faire quelque chose que vous aimez. Au-delà du bien que cela vous fera, vous pourrez également vous dire, aussi paradoxal que cela puisse paraître « merci le corona de m’avoir accordé ce temps additionnel ». Pouvoir dire quelque chose de positif à propos de cette pandémie, c’est suffisamment rare pour être apprécié à sa juste valeur.

Le temps de transport est souvent considéré comme un sas permettant de faire une transition plus douce entre le monde personnel et le monde professionnel, surtout en fin de journée. Vous devez impérativement conserver ce sas si vous ne voulez pas que, petit à petit, le travail envahisse totalement votre espace personnel. Ainsi, si vous deviez prendre le RER de 18.47 pour rentrer chez vous la semaine dernière, fixez-vous chaque jour, à 18.47 un temps pour vous, routinier, qui vous permette de tourner chaque jour la page de votre journée de travail.

 

2-   Trouver du positif dans chaque journée

Comme je le disais dans un épisode de Happy Work, le COVID, c’est un peu comme une maison hantée à la fête foraine, à ceci près qu’il n’y a pas de porte de sortie connue à ce jour… pas vraiment rassurant comme concept. Sachant cela, soit nous décidons de vivre dans cette maison hantée sans savoir quel squelette va nous sauter dessus, soit nous essayons d’ajouter de la lumière dans cette maison et, vous me l’accorderez, une maison hantée qui serait lumineuse à l’intérieur, c’est tout de suite moins effrayant. Et c’est pour cette raison que, chaque jour, vous devez identifier des choses positives qui vous sont arrivées et les noter. Si rien ne vous est arrivé de tel dans une journée, provoquez-les : un bon film, un bon livre, un coup de fil à votre ami qui a le talent de vous raconter les meilleures blagues, un bon vin… bref, pas une journée sans ajouter une lumière positive dans cet environnement anxiogène.

“L’adversité rend aux hommes toutes les vertus que la prospérité leur enlève.” Eugène Delacroix

3-   Apprenez

Ce point est bien entendu encore plus vrai pour les personnes en chômage partiel. Être au chômage, partiel ou non d’ailleurs, et se retrouver confiné, sans activité professionnelle n’est pas simple : perte de sens, sentiment d’être inutile et un léger sentiment de dépression qui commence à pointer le bout de son nez. Et bien c’est dans une période telle que celle-ci que vous devez apprendre de nouvelles choses. Que ce soit en lien avec votre activité professionnelle ou non, rendez une véritable utilité à ce temps qui vous semble perdu aujourd’hui. De nos jours, nous pouvons tout apprendre en ligne, créer un site web, une langue, un instrument de musique… c’est absolument sans limite et pour tous les budgets, y compris gratuit ! L’un des constats les plus forts du premier confinement était la difficulté que nous avions toutes et tous eu à donner du sens à cette période. Ne refaisons pas la même erreur.

4-   Communiquez

N’attendons pas la fin du confinement pour nous demander si notre collaborateur / collaboratrice, collègue ou manager va bien. Toute épreuve se vit plus facilement si nous avons le sentiment d’être plusieurs à agir dans la même direction. Ne refaisons pas les mêmes erreurs qu’au confinement saison 1. Si vous êtes manager et que vous n’êtes pas à l’aise avec le management à distance, il n’est jamais trop tard pour vous former. Ne serait-ce que les bases, cela peut s’avérer utile. En une heure, cela peut se faire (oui oui, c’est de la publicité pour mes web-conférences consacrées à ce sujet)

Fixez au sein de chaque équipe un fonctionnement qui convienne à toutes et à tous. Bon, certes, cette fois, nous n’allons pas toutes et tous nous transformer en instituteurs en plus de notre travail, mais malgré tout, les conditions de confinement ne sont pas identiques pour tous les salariés. Instaurez le flex-horaire en fixant des heures durant lesquelles toute l’équipe sera présente, limitez le nombre d’emails envoyés pour privilégier les messageries instantanées, ne rédigez plus jamais, sauf exception, d’emails de plus de 10 lignes, faites des visios de 30 minutes maximum et rédigez des comptes rendus etc etc.

Soyez le plus transparent possible. C’est bien connu, loin des yeux loin du cœur et le manque d’information est anxiogène, que ce soit pour les manager ou les managé. Plus que jamais, osez poser des questions et ne laissez aucune zone d’ombre. En ce début de nouveau confinement, c’est le moment idéal pour que chaque équipe définisse son mode de fonctionnement qui lui soit propre et qui sera le plus efficace.

5-   Fixez-vous un objectif

Si nous mettons de côté l’aspect purement sanitaire, quoi de plus inutile et déprimant qu’un confinement ? Si nous n’agissons pas, très vite, le « métro / boulot / dodo » pet se transformer en « boulot / dodo ». Une des solutions pour éviter ce travers est de vous fixer un objectif concret et mesurable, ou plusieurs si vous êtes courageux/se.

Comment ? Et bien voici quelques exemples :

  • À la fin du confinement, je pourrai faire 50 pompes
  • À la fin du confinement, j’aurai lu l’intégrale de Proust
  • À la fin du confinement, je verrai mes abdos
  • À la fin du confinement, je saurai parler chinois (ça, c’est si le confinement dure vraiment longtemps)
  • À la fin du confinement, j’arriverai de nouveau à toucher mes orteils en ayant les jambes tendues.

Et, chaque jour, vous travaillerez à cet objectif donnant ainsi un sens additionnel à cette période.

Conclusion

Nous n’allons pas nous mentir, la période n’est pas agréable, mais, quoi que nous disions, écrivions ou fassions, nous n’avons pas le choix. Alors certes, nous pouvons passer notre temps à râler contre ce nouveau confinement, à nous plaindre des difficultés que celui-ci génère, et je suis bien placé pour en parler en tant que conférencier qui ne peut plus faire de conférence et qu’écrivain qui voit les librairies fermées… ou alors nous pouvons essayer de tirer du bon de cette période. Et plus nous serons nombreux à le faire, plus notre état d’esprit général sera bon. Alors… vous vous lancez ? Nous ne sommes pas toutes et tous égaux devant le confinement, c’est certain. Mais, vous, êtes vous fait/e pour ça ? Découvrez le en faisant ce test.

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