Les 10 questions à vous poser et qui peuvent changer votre vie professionnelle.

Je ne sais pas vous, mais je trouve la période particulièrement propice aux questionnements professionnels. Il ne s’agit pas de tout remettre en question, mais juste de faire un point sur nos métiers histoire de se sentir bien.La période que nous venons de traverser, et qui n’est pas encore finie, a été source de bouleversements pour beaucoup d’entre nous…. Bien malgré nous. Et si la pandémie n’est pas encore derrière nous, il semblerait bien que sa maîtrise n’ait jamais été aussi bonne. Ainsi, au lieu de subir et de réagir en fonction des événements, nous pouvons, enfin, agir. Mais, pour agir, c’est bien connu, il vaut mieux réfléchir avant, a minima un petit peu.

Et c’est exactement ce que je vous propose dans cet article : répondre à dix questions qui vont vous permettre de faire un point objectif sur votre vie professionnelle et, le cas échéant, de mettre en place un plan d’action.

1- Quel est le sens de mon travail ?

Question basique, mais pas aussi simple qu’elle n’y parait au premier abord. L’un des dangers de la vie professionnelle, c’est la routine, ou, pire, le sentiment de routine. Se poser la question du sens permet de remettre en perspective beaucoup de choses.

Je pense souvent à cette usine que j’avais visitée il y a quelques années… une usine qui fabriquait des vis et des boulons… rien de passionnant me direz-vous. Dis comme cela, c’est vrai. Mais quand vous savez que ces vis et ces boulons servent à assembler des avions et des satellites, le sens donné au travail pour les ouvrier.e.s de cette usine était vraiment différent.Quel que soit votre métier, quel que soit votre niveau hiérarchique, vous êtes essentiel pour une mission plus grande et plus large… quelle est cette mission et celle-ci vous fait-elle rêver ?

Objectif de cette question : se remotiver

2- Quelles sont mes qualités professionnelles ?

No non, il ne s’agit pas de la question qu’un recruteur un peu ringard pourrait vous poser ; donc, ne répondez pas « bah, je suis perfectionniste et impliqué » ; ce n’est pas ce dont je vous parle.je parle de qualités professionnelles, il s’agit vraiment de savoir en quoi, VOUS, vous êtes spécifique et, surtout, qui vous appartient véritablement. Dire « je suis loyal », c’est un peu comme imaginer quelqu’un dire en entretien d’embauche « vous savez, moi, je ne tiens jamais mes promesses »… impossible.Ces qualités ne sont pas forcément directement liées à votre métier. Par exemple, il n’est a priori pas forcément exigé de la part d’un comptable d’être créatif. Et pourtant, je peux vous assurer pour en avoir croisé, qu’un comptable créatif, ça fait la différence. Vos qualités professionnelles vont au-delà de votre fiche de poste, c’est ce qui vous définit vraiment, en tant qu’être humain.

Objectif de cette question : mieux se connaître et reconnecter avec le « vrai nous »

3- Quelles sont les qualités que l’on me reconnait ?

Pas toujours simple de savoir ce notre collègue ou notre manager pense précisément de nous, au-delà de ce que l’on peut percevoir au quotidien. Si vous vous posez cette question, vous verrez que certaines qualités que vous vous connaissez ne seront pas dans cette nouvelle liste.

Pourquoi ?

Parce que se mettre en valeur n’est pas toujours évident et que notre métier ne nous permet pas forcément d’exprimer pleinement la personne que nous sommes.

Objectif de cette question : faire un point sur votre capacité à valoriser votre travail dans votre entourage professionnel et, surtout, ne pas être frustré.e en imaginant que l’on ne vous voit pas à votre juste valeur et potentiel.

4- Quelles sont les qualités que j’aimerais avoir ?

Vous connaissez cette phrase « ohlala, j’adorerais apprendre ça si j’avais le temps ». Si j’ai bien appris quelque chose avec le temps, c’est que rien n’est impossible, absolument rien. Oui, ok, comme me le disait mon petit dernier quand il avait 4 ans et que je lui expliquais cela, on ne peut pas voler comme Superman.Mais ce type de qualité mise à part, posez-vous la question de ce qui vous limite dans votre travail. Y a-t-il des qualités que vous n’avez pas, ou pas assez, et qui vous empêche de progresser comme vous le souhaitez, voire de faire le métier que vous souhaitez ?

Quand j’étais au collège, puis au lycée, on m’a bien fait sentir que je n’étais pas bon en français, parfois avec violence (verbale, je vous rassure). Mais j’aimais cela… alors j’ai dû plus travailler que beaucoup, mais écrire et mon métier aujourd’hui.

Objectif de cette question : identifier vos points d’amélioration et, petit à petit, les acquérir.

“Une question est une réponse” Paul Claudel

5- Mon « verre professionnel » est-il plus plein que vide ?

La période est compliquée pour toutes et tous depuis plus d’une année et demi. 45% des salariés se déclarent en détresse psychologique et il faut prêter, individuellement, attention à cela. Ce chiffre est gigantesque !Et pourtant, paradoxalement, cela ne veut pas dire que tout va mal. J’en ai souvent parlé, mais notre cerveau est 2 fois plus sensible aux informations et stimuli négatifs qu’aux positifs. Ainsi, dans une période où nous avons cumulé le stress et les mauvaises nouvelles, pour que notre état mental soit correct, il aurait fallu générer 2 fois plus d’informations positives… compliqué pour ne pas dire impossible.Pour autant, cela ne veut pas dire que le positif n’existe pas, juste qu’il n’est pas assez fort pour compenser tout le négatif.

Objectif de cette question : relativiser notre situation individuelle et dresser la liste de ce qui va bien.

6- Suis-je fier de mon travail ?

Bien entendu, cette question est liée à celle du sens, mais cela va au-delà. Il est possible de comprendre le sens global donné à son travail par rapport à la « grande mission » de l’entreprise, mais pour autant de ne pas être fier de son travail, de ne pas en parler fièrement, par exemple, à ses amis.Cette fierté est essentielle car cela déborde souvent sur sa vie personnelle. En effet, en société, la question « et toi, tu fais quoi dans la vie ? ». Être fier de son travail, c’est être non seulement capable de le dire, mais par ailleurs d’être heureux de le faire.La fierté est-elle une donnée variable ? Oui, sans aucun doute possible. Parlez avec des agents de caisse et demandez-leur quel regard ils et elles portent sur leur travail entre avant et après le premier confinement. Leur métier n’a pas changé et pourtant, comme notre regard a grandement changé sur leur mission essentielle, leur niveau de fierté a explosé.

Objectif de cette question : quel que soit votre métier, vous pouvez en être fier.e. Si ce n’est pas le cas, cela a un fort impact sur votre moral et, bien sûr, votre motivation pour y aller chaque jour.

7- Suis-je fier de mon entreprise ?

Notre métier peut être génial et, pour autant, il peut se faire dans le cadre d’une entreprise dont on méprise les valeurs, ou même le métier. Être fier de son entreprise fait partie du sens que l’on donne au quotidien à son travail.Et sur ce sujet, il n’existe pas de règle générale car nous avons toutes et tous une histoire, des valeurs, et des convictions différentes. Par exemple, il me serait difficile d’être salarié d’une usine d’armement et, pour autant, je conçois totalement que mon voisin puisse être fier d’y travailler. La question de fierté est aussi importante qu’elle est subjective.L’énorme avantage de cette question, c’est que la fierté que vous avez de votre entreprise ne va pas dépendre de votre travail ni de l’intérêt que vous y trouvez.

Objectif de cette question : vous motiver (ou prendre conscience d’un vrai sujet problématique)

8- Mon travail est-il source de bien-être ?

Le temps où il était admis qu’une bonne journée de travail était une journée d’où l’on revenait épuisé est un temps révolu. Au même titre que la péridurale a été inventée, le bien-être au travail est une réalité admise : non, la souffrance n’est pas un passage obligé.

Rassurez-vous, je ne suis pas totalement bisounours et, bien entendu, nous avons toutes et tous des moments où notre travail nous sort par les trous de nez. Pour autant, cela ne doit pas être tous les jours. Un travail doit a minima, pouvoir vous amener du bien-être, en tout premier psychologique, ça c’est une certitude et, si possible, ne pas générer de mal-être physique.

Objectif de cette question : faire un point sur l’impact que votre travail a sur votre vie de façon globale. Un travail qui ne générerait que du mal-être va petit à petit déborder sur votre bien-être personnel.

9- Mon équilibre vie pro/vie perso est-il bon ?

Question absolument fondamentale. On ne va pas se mentir, certaines entreprises, certains managers sont plus attentifs à ce sujet que d’autres : déconnexion numérique ou présentéisme numérique, pression à court terme ou vision à long terme, présentéisme valorisé ou bien gestion par objectif…Tous ces éléments vont devenir de plus en plus fondamentaux dans le choix que les salariés feront de leur entreprise. Je fais partie d’une génération qui est un tantinet fataliste : tout est dû à l’entreprise. Mais comme je l’expliquais dans mon article Pourquoi la bienveillance en entreprise s’est (enfin) imposée ?, le rapport de force entre les salariés et les entreprises est en train petit à petit de s’inverser et, de plus en plus souvent, ce sont les salariés qui peuvent fixer leurs conditions de travail, encore faut-il en connaitre les contours.

Objectif de cette question : être réaliste sur votre situation et, le cas échéant : agir.

10- Suis-je optimiste quant à mon avenir ?

Si je vous demande « où vous voyez-vous dans 5 ans »… que répondez-vous ? Une réponse pleine d’entrain parce que vous avez confiance en votre avenir ou bien une réponse un tantinet résignée parce que la vision de votre avenir professionnel se limite à quelques mois ?Quelle est l’une des principales sources de stress dans notre monde moderne ? La peur de l’avenir, surtout depuis que la pandémie nous a déstabilisés à grand coups de confinements. Plus votre capacité à vous projeter dans l’avenir professionnellement, plus vous aurez de l’énergie pour avancer.Avoir un but clairement établi, c’est cela qui vous permettra non seulement d’avancer, mais également de vous motiver quotidiennement. Quoi de pire que de se dire que demain sera en tous points identique à aujourd’hui, surtout si nous ne sommes pas fans de notre quotidien ?

Objectif de cette question : vous projeter dans l’avenir et ne pas devenir fataliste

 

CONCLUSION

Alors, avez-vous une réponse à chacune de ces 10 questions ? Oui ? Et bien il est temps d’agir maintenant. Si un seul de ces points ne vous donne pas satisfaction, l’idée n’est pas de baisser les bras ou bien de se dire que « bah… c’est normal, c’est ma vie ». L’idée est d’agir, soi pour changer de vie professionnelle si elle ne vous convient pas, soi pour la rendre encore meilleure si elle vous satisfait déjà.Je ne crois pas à la situation idéale qui dure pour toujours sans rien faire. En ce monde, rien n’est éternel. Bien entendu, comme le disait la grande philosophe qu’était ma grand-mère « le mieux est toujours l’ennemi du bien « et si vous considérez que tout va bien pour vous, ne changez rien, mais restez attentifs ou attentives afin qu’aucun des dix points abordés dans cet article et qui sont la source de votre bien-être aujourd’hui ne se transforme en source de mal-être.

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