Béchir Salem BELKHIRIA et son défi permanent.

    

Feu Béchir Salem BELKHIRIA est né à Jemmal, Tunisie, le 4 Mars 1930 et décédé le 26 novembre 1985. Il a effectué ses études primaires à Jemmal en Tunisie, ses études secondaires, au collège SADIKI à Tunis, ou il obtint son baccalauréat Mathématiques et Philosophie. Puis il continua ses études universitaires en France ou il a vécu six ans couronnés à Paris, en 1958, par un Diplôme de l’Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales. Enfin, il séjourna aux Etats-Unis pendant deux ans et obtint un diplôme du Graduate School of Business Administration à New York. Feu Béchir Salem BELKHIRIA maitrisait des langues vivantes à savoir l’Arabe, le Français, l’Anglais, et l’Espagnol.
Il publia trois livres :
• En espagnol : Lucas estudiantiles in América del Sud (1957).
• En français : Recueil des droits et taxes(1972).
• En arabe : 2éme Industrie(1979).
Il obtint trois importantes distinctions :
• Médaille française pour le meilleur étudiant en commerce extérieur, en 1957.
• Médaille de la fédération internationale de rugby, en 1976.
• Prix littéraire du ministère des affaires culturelles, 1977/1979.

 

 

 

 

Feu Hamda BELKHIRIA a dédié à la figure emblématique de Béchir Salem BELKHIRIA un livre Intitulé « Béchir Salem BELKHIRIA : le défi permanent », cet ouvrage bilingue constitue une référence complète pour le parcours riche et diversifié de celui qui était connu par ses initiales BSB. Introduit par un avant-propos d’Abdelwaheb BOUHDIBA, président de l’Académie tunisienne BEIT AL HIKMA à l’époque, cet ouvrage comprend une somme de textes de Béchir Salem BELKHIRIA, ainsi que de nombreux témoignages et documents.
En outre, l’iconographie de l’ouvrage est des plus riches : elle permet de suivre les traces de BSB à diverses époques de sa vie. Ce livre donne toute la mesure de ce que furent la vie, les combats et les initiatives de l’une des figures de proue du monde économique et associatif tunisiens.
Rappelons enfin que Feu Béchir Salem BELKHIRIA était à l’origine de l’invitation du professeur japonais Naoto SASAKI en 1985 qui était à l’origine de l’introduction des cercles de qualité et du Total Quality Control TQC en Tunisie. Le sujet a été bien débattu au sein de l’association Asie-Tunisie dont le président était bien Feu Béchir Salem BELKHIRIA. Feu Ali BEN GAID, membre de l’association Tunisie-Asie et Président Directeur Général et fondateur de l’INNORPI avait pris en charge le séjour de l’expert japonais ainsi que l’organisation des manifestations animées par cet expert.
Feu Béchir Salem BELKHIRIA, BSB, avait eu, encore une fois, une idée innovante et mal comprise à l’époque : initier les tunisiens aux techniques des cercles de qualité à la japonaise. A partir de cette date et tout au long de la deuxième moitié des années 80, Naoto SAZAKI effectua plusieurs visites en Tunisie. Il avait ainsi, animé des dizaines d’ateliers et était à l’origine des prix décernés aux meilleurs cercles de qualité tunisiens. La technique des cercles de qualité demandait trop de rigueur : réunions après les heures de travail, entre les employés d’un même atelier, pour trouver ce qui ne marche pas, le quantifier, le corriger et vérifier statistiquement les résultats.
C’est l’une des raisons pour laquelle les entreprises tunisiennes ont vite abandonné la démarche japonaise au profit d’une démarche plus souple, celle anglo-saxonne de l’ISO 9000 (Normes d’origines anglaises) au courant des années 90. La qualité devient une affaire d’ingénieurs et non pas de simple ouvriers.

 

 

 

 

Professeur Naoto SASAKI dont le mérite revient au Feu Béchir Salem BELKHIRIA, de l’avoir invité en Tunisie en 1985, est diplômé de l’Université des Sciences économiques de Tokyo. Le professeur Naoto Sasaki était Professeur des sciences économiques à Sophia University (Tokyo), maitre de conférences au Centre Japonais de la Productivité, Conseiller et coordinateur du programme « Cross Cultural Management” (cours de formation à I’ intention des cadres moyens des Pays en voie de développement organisé par I’AOTS, une association à but non lucratif subventionnée par le gouvernement japonais). II est aussi membre du comité exécutif de I ‘Association Européenne pour le Commerce International et membre d’honneur du Club Exécutif International.
De 1970 à 1971, et bénéficiant d’une bourse de la Fondation Ford, Professeur Naoto SASAKI devenait chercheur à I ‘Ecole Supérieure d’Administration Industrielle (GSIA) de l’Université de Carnegie Mellon.
En 1972, il a été chargé de cours à l’Institut des Etudes Avancées en Management (EIASM) à Bruxelles.
En Juin 1975, il donne une conférence à I’ Académie des Sciences de l’Organisation au Japon sur « l’approche de la théorie d’information sur le MNC ». Et sur invitation du TIMS (Institut International des Sciences de Management), il était choisi comme orateur lors de la 22e réunion tenue à Kyoto (Japon) en Juillet 1975. Au cours de cette année, il a été invité au débat de la réunion de l’Académie du Commerce International tenue à Dallas.
En Septembre 1976, il donne une conférence sur « les dernières recherches en matière de MNC et la position des entreprises japonaises » ainsi qu’une une conférence sur « les caractéristiques fondamentales des activités internationales des entreprises japonaises ».
Envoyé en Europe en 1976 par le Ministère Japonais des Affaires Etrangères, il donne plusieurs conférences sur « le déséquilibre commercial entre I’ Europe et le Japon”.
En Juillet 1977, il présente une conférence à l’Université de Stanford sur « la Règlementation du Commerce » et depuis il devient représentant du Japon à l’Académie du Commerce International et membre du Comité de rédaction du journal des études commerce internationales.
En 1978 et 1979, il devient membre du Comité de recherches fondamentales sur les activités des entreprises étrangères au ministère du Commerce et de I’ Industrie et c’est dans ce cadre qu’il a été dépêché en Europe et aux Etats-Unis.
De 1978 à 1983, il fut désigné correspondant régional du journal du management d’entreprise.
De 1979 à 1981, il fut désigné coorganisateur et président des quatre conférences sur les cercles de qualité, organisées à Londres.
En août 1981, il présente une conférence au cours du « Séminaire international à I’ intention des directeurs commerciaux », à Oslo, en sa qualité de membre du GSIA et une conférence à I’ Académie de Management à I ‘Université de Ryükyü, sur « l’internationalisation des procédures japonaises ».
En février 1982, il donna une conférence au Palais Royal de Belgique.
Et en novembre 1985, invité par TUNISASIA à la première Conférence en
Tunisie sur les cercles de qualité. Séminaire organisé par TUNISASIA, I’INNORPI et le CERES.
Les entreprises tunisiennes ont vite abandonné la démarche japonaise au profit d’une démarche plus souple, celle anglo-saxonne de l’ISO 9000 (Normes d’origines anglaises) au courant des années 90. La qualité devient une affaire d’ingénieurs et non pas de simple ouvriers. Le site tunisien Forum qualité, lancé depuis 2010, a retracé toute cette période. Il a même essayé de reprendre contact avec Naoto SAZAKI, sans succès.
Au mois de novembre 2014 et à l’occasion de la journée mondiale de la qualité, Forum Qualité a invité en Tunisie un autre japonais : le professeur Yoshito HIRABAYASHI. Il est l’actuel président d’un groupe privé, Directeur de la Société japonaise pour le contrôle de la qualité (JSQC), Vice-président de l’Académie Japonaise pour la planification environnementale, chercheur universitaire, membre du comité japonais ISO / TC 176 / SC2 (ISO9001), membre du comité japonais ISO / PC283 (ISO45001) et membre au Cabinet du Gouvernement du Japon.
Le site forum qualité a bien tenu à rendre hommage au génie d’un homme d’affaires qui aimait son pays et à écrire, par la même occasion, une nouvelle page de la démarche qualité en Tunisie.

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